En attendant Bojangles, une histoire de folie, le roman d’un amour fou…
Choisissez ce livre, ouvrez-le et n’hésitez pas à rire de la vie farfelue d’une famille vraiment pas ordinaire où tout est fête, danse et plaisir. Après quelques pages, continuez la lecture au son de la chanson de Nina Simone et vous comprendrez petit à petit à quels énormes mensonges peut mener un amour passionné, prêt à tout pour oublier que « la vie est vraiment du n’importe quoi ». La vie est danse, danse jusqu’à en perdre la tête, jusqu’à voler, jusqu’à partir pour tout oublier. Tout sauf l’amour inconditionnel offert à un petit garçon qui reçoit cette vie comme un superbe cadeau.
En lisant ce roman, vous penserez sans doute au film La vita e bella : Je lui avais dit, pour ne pas l’accabler, lui épargner l’horrible vérité, que sa mère un jour pourrait rentrer , mais les médecins m’avaient annoncé le contraire. (…)Désormais, nous n’avions pas d’autre choix que de foutre un pied au cul de la raison, et pour cela nous allions rajouter un avenant au contrat. Je lui avais menti pour pouvoir continuer la partie.
Vous retrouverez peut-être aussi le style déjanté de Boris Vian : La maitresse ne voulait jamais me laisser partir au paradis quand mes parents le décidaient. Elle préférait qu’on attende les vacances de tout le monde pour partir, elle disait que déjà, avec ma maladie de l’écriture, j’avais pris beaucoup de retard et que si je partais tout le temps, j’allais laisser passer beaucoup de wagons.
Mais surtout, si vous êtes ouvert à la fantaisie, vous rentrerez amoureusement dans cette valse à trois temps et vous vous laisserez entrainer par le rythme fou du monde du père, de la mère et du fils, sans oublier mademoiselle Superfétatoire et l’ami de la famille ainsi dénommé l’Ordure (sic).
J’ai aimé :
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L’humour dejanté de ce premier roman de Olivier Bourdeaut.
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Le sujet de la folie abordé à l’envers.
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La lecture faussement naïve des convenances et des règles de notre société.
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La profondeur de la métaphore et la poésie du texte.