Catrijn, une jeune femme de la région ouest des Pays-Bas, est une femme volontaire, intelligente, audacieuse et créatrice. Ces qualités lui permettent de gravir les échelons de la société hollandaise du 16e siècle. Veuvage, peste, explosion d’une poudrière à Delft qui a de lourdes répercussions sur les ateliers de faïencerie, rien ne l’abat et toujours elle marche. Ses talents artistiques l’amènent à rencontrer des grands maitres comme Rembrandt ou Vermeer. Sa créativité et son sens inné du commerce la stimulent à adapter l’offre des artisans à la demande bourgeoise de l’époque : elle affinera la qualité de la faïence hollandaise jusqu’à concurrencer les porcelaines importées de Chine par la Compagnie des Indes.
Mais pourquoi veut- elle toujours aller plus loin ? Que fuit-elle ? Quelles sont ses blessures ? Des questions que l’on se pose dès le début et qui incitent le lecteur à enfiler les pages sans difficulté à l’instar d’un roman policier qui met en suspens jusqu’à la dernière page.
Ecriture facile, femme un peu légère en amours, barrières sociales qui tombent (un peu trop ?) vite, voilà les critiques opposables à ce roman. Mais l’auteure n’a-t-elle pas plutôt écrit un roman à portée féministe universelle ? Le débat est ouvert. Quoi qu’il en soit, ce roman très agréable nous en apprend beaucoup sur la vie aux Pays-Bas au 16e et sur les origines de la célèbre porcelaine de Delft.
A propos, savez- vous que Delft est à 2 heures de Bruxelles et que c’est une ravissante petite ville parcourue par des canaux ? On y visite aussi un beau musée Vermeer, artiste reconnu il y a à peine 150 ans.