J’ai aimé :
- être plongée dans le vécu d’une famille et voir évoluer au fil des ans les enfants qui la composent
- revivre certains moments d’une histoire encore très proche de la nôtre
- et surtout, le souci d’objectivité qui transparait dans tout le récit dont le seul but semble être d’aider à comprendre le passé et non à le juger
En un jour fatal sa femme s’était éclipsée et sa trace était partout. Henri restait muet, malheureux et placide dans un silence opiniâtre. Pourquoi tenter d’exprimer ce qui se dirait si mal ? Le chagrin est une chose que l’on tait, ce que l’on ressent n’est pas un sujet de conversation. Telle était sa philosophie, son éducation, la marque en lui de son épouse. Il venait de perdre sa femme et il avait 10 enfants.
Chez les Bourgeois, le mariage ramenait la gent féminine auprès des enfants. Tout le monde s’en félicitait et les militante du MLF faisaient figure de harpies délirantes et grotesques. L’assujettissement des femmes, mais de quoi parlait-on ? Chaque sexe avait son propre rôle, voilà tout. (…) Il y avait un grand naturel, une authentique naïveté dans leurs manières. Pourquoi remettre en cause l’admirable vocation maternelle dans l’ordre de la nature ?