L’été c’est le moment où l’on prend le temps de lire, bercés par les clapotis de l’eau, caressés par une légère brise, enveloppés par la douce chaleur des rayons du soleil. Dans ces conditions, le choix de nos lectures de vacances est primordial : passionnant, intéressant sans aborder des thèmes trop sombres, facile à lire, léger mais pas trop,… bref, pas toujours facile de trouver le bon ton pour se détendre sans tomber dans la mièvrerie d’un énième Guillaume Musso (désolée !).
Heureusement, je vous ai trouvé LE roman qui réunit tous ces critères exigeants : Trois de Valérie Perrin. Rien que la couverture nous fait déjà rêver l’été.
Ces Trois-là, c’est Etienne, Nina et Adrien. A dix ans, ils deviennent les meilleurs amis du monde. Fusionnels, ils se protègent les uns et les autres, rêvent leur avenir ensemble. Avec la musique des années 80-90 en toile de fond, on voit ces trois amis évoluer, changer, faire face aux désillusions, aux joies, à l’espoir, mais rester ensemble, toujours.
Et pourtant, dès le début, on sait que quelque chose va se briser entre eux. Une certaine Virginie, la narratrice, revient 31 ans plus tard sur les liens qui unissaient les trois inséparables.
Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. nous dit-elle.
Un fil rouge unit ces deux époques : une voiture découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi, une voiture qui contient un corps.
J’ai aimé :
- Les thématiques abordées : la souffrance, la solitude, la peur, la quête d’identité, l’amour, l’amitié.
- La façon dont Valérie Perrin les aborde : elle creuse au plus profond des âmes sans tomber dans le pathos.
- Les personnages lumineux, fragiles, abimés par la vie.
- La façon dont l’auteur alterne entre le présent et le passé : tout fait sens, tout est logique, elle réussit à nous garder en haleine jusqu’au bout.
- Un roman qui se lit comme un polar sentimental, un véritable page-turner !
Depuis la salle de bain, Etienne a crié : “Vous avez toujours les goûts de chiotte !” Nous sommes exactement comme ces frères et sœurs qui se retrouvent après une séparation et n’ont rien perdu de leurs réflexes. Dès qu’on libère des adultes qui ont été mômes ensemble, l’enfance remonte à la surface.